International Sufi School
School of Peace and Service

Une Ecole de Paix et de Service
Violences, novembre 2015
Il nous semble de notre devoir de faire entendre nos voix soufies après le fracas des attentats parisiens. Nous n’entrerons pas ici dans une argumentation déshonorante, pour prouver que l’Islam ne saurait justifier les massacres. Et ici nous ne parlerons même pas de « massacres d’innocents », car aucun massacre de qui que ce soit, ne peut être religieux, n’en déplaise à l’Histoire dans tous les pays.
La situation en ces jours de novembre montre qu’il est besoin d’un modèle et d’un exemple en ce temps de conflits. Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la mouridiyya, en est un. Il vivait au Sénégal sous l’occupation française. La colonisation, chacun sait ce que ça implique en termes d’injustice, de spoliation, d’exactions diverses… De plus, ce temps de souffrances faisait suite à de longues années d’esclavage. Et pourtant le Cheikh s’est toujours tenu sur la voie de la non-violence et l’a inlassablement proposée à tous.
Malgré cela, les Français décidèrent de l’emprisonner puis de l’exiler. Alors, Cheikh Ahmadou Bamba, posant ostensiblement sa plume près du fût d’un canon déclara :
« Si vous dites que je fais la guerre sainte, je vous donne entièrement raison. Mais je la fais par la science et la conscience ».
La voix des armes a toujours parlé plus fort que celle de la plume. Or, la violence n’a jamais mis fin à la violence, ni rendu les hommes heureux ni reflété la bienveillance divine.
Aujourd’hui encore, la voix de Cheikh Ahmadou Bamba résonne toujours. C’est la non-violence, qui parle, c’est l’amour et l’intelligence mis au service de tous. Tendons l’oreille. Essayons cette voie. Donnons une chance à l’humain.
Editorial